Le cas de la Côte d’Ivoire aujourd’hui ne peut laisser insensible aucun Africain. D’entrée de jeu, je voudrais souligner qu’il revient aux seuls Ivoiriens de reconnaitre et de présenter à la communauté internationale leur président par le biais du processus démocratique électoral et juridique si l’on doit respecter la souveraineté de ce pays. Une communauté internationale qui, en réalité, ne représente qu’une poignée de pays qui s’imposent sur les organismes internationaux au service de ces pays. La réalité, aussi bien dans le passé que de nos jours, nous le montre : des organismes dits « d’appui au développement c »omme ceux dits de « défense des droits humains » s’arrogent le droit de présenter un dirigeant pour la Côte d’ivoire...
Face à la situation actuelle en Côte d’Ivoire, nous voudrions simplement avertir les dirigeants politiques actuels de l’Afrique, surtout ceux d’Afrique noire, que la déstabilisation de la Côte d’ivoire réveillera les vieux démons du patriotisme et du nationalisme africains, une situation qui n’arrangera guère les relations nord-sud en ce siècle de mondialisation et de globalisation, avec l’alternative qu’offrent des pays émergents. Une méthode qui poussera la jeunesse à se rapprocher des vielles idéologies prônées par ceux qui ont payé de leur vie pour le panafricanisme. Au vu de la réalité pourrions -nous aujourd’hui donner tort aux pères de ce mouvement ?
Les chefs d’état africains qui s’engagent sur la voie de prendre les armes contre le peuple ivoirien se rendent-ils comptent de ce que cela suscitera dans les jeunesses de leurs propres pays ? Quid de la jurisprudence que cela va créer ?
Pourquoi les chefs d’état africains se laissent -ils dicter par leurs pairs qui ne sont même pas du continent ? Quand les chefs d’état africains se prononceront-ils sur les politiques du nord , sur la montée de l’extrême droite, sur la xhenophobie, sur les pays sans gouvernement, sur la crise financière et que sais je encore ?
À problème interne, solution interne ; les Africains se sont trop entretués, au profit des industries d’armement occidentales. Il est temps que les grandes idéologies de l’Afrique menées par de Kouameh Nkroumah, Patrice Emery Lumumba, Robert Mugabe, dos Santos, Laurent-Desiré Kabila, Dadis Camara, Nelson Mandela et tant d’autres se réalisent.
Nous suggérons aux leaders ivoiriens de prouver à la face du monde qu’ils sont matures et maîtres de leur pays, en se mettant autour d’une table pour parler face à face. Nous leur proposons de former un gouvernement d’union nationale en mettant en place trois grandes commissions dont la commission socio - économique, la commission politico-financière, la commission de coordination et que chacune de ces commissions soient dirigées par l’ un des présidents, donc les présidents Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Konan Bedié. Un gouvernement sans premier ministre, aussi une équipe réduite a parité égale, ceci tout simplement pour dire que l’exclusion d’un des présidents déstabilisera le pays.
Enfin, nous proposons la mise en place d’une nouvelle commission électorale visant l’organisation des élections législatives avec un parlement bi cameral, une législature de cinq ans pour préparer l’alternative sans représentation des leaders actuels. Augustin Mukamba, La Troisième force
BERPDC
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